Différent N°35
Et maintenant â?¦
Après une dizaine d'années de contre-réformes régressives imposées aux salariés, notamment sur les retraites, sur la santé avec les lois " Hôpital 2007 " et la loi dite " Bachelot " Hôpital, Patients, Santé, Territoires, imposant des reculs sociaux sans précédent, la débâcle électorale du " sarkozisme " redonne l'espoir qu'il est possible de changer de logique, et que d'autres choix économiques et sociaux finissent par s'imposer.
Aujourd'hui le Parti socialiste détient tous les leviers politiques, ce qui lui donne l'obligation d'agir et de ne pas répéter la politique d'austérité " de gauche " instaurée en l'absence de mobilisation sociale dans les années 80.
Les quelques timides mesures annoncées : retour au droit à la retraite à 60 ans pour une minorité de salariés, plafonnement des hauts salaires dans le public, taxation des dividendes et le " petit " coup de pouce au SMIC sont d'ores et déjà dénoncées par le MEDEF. Pour la Commission Européenne et la Banque Centrale Européenne ces mesures dispendieuses vont étrangler les entreprises et aggraver le déficit public (sic) ! Il est clair, que le patronat et les tenants de la finance n'ont pas abdiqué et poursuivront leurs pressions sur le gouvernement pour que rien ne change et que l'austérité devienne un horizon indépassable pour les peuples européens !
Dans le même temps, dans nos secteurs, rien n'a encore vraiment changé : les plans d'économies et les suppressions d'emplois sont toujours d'actualité, les fermetures d'hôpitaux et de maternités aussi. Les établissements sont asphyxiés budgétairement et certains menacés de liquidation. Les fusions imposées dans le social et le médico-social n'ont pas cessé !
Dans plusieurs hôpitaux, dans les établissements sociaux et médico-sociaux des mobilisations ont déjà débuté pour refuser les suppressions d'emplois et les nouveaux plans d'économies, les salariés s'organisent pour exiger des moyens pour assurer leurs missions.
N'oublions pas l'histoire, qui illustre que l'essentiel des droits sociaux n'ont été acquis que par la mobilisation populaire quel que soit le pouvoir. Il est du devoir de l'Union Syndicale Solidaires ainsi que des autres organisations syndicales de favoriser et d'organiser la lutte.
"Le changement ", ce ne sera pas " maintenant " si nous n'agissons pas !
Soyons à l'offensive : mettons à jour nos cahiers revendicatifs en impliquant le maximum de salarié-es, organisons des actions qui permettent de gagner localement, unifions les revendications pour mieux les défendre nationalement.
Recréons un espoir collectif, redonnons des perspectives communes aux salarié-es, aux chômeurs/ses, aux retraité-es, aux jeunes... !