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Violences fascistes en Ariège, le syndicalisme pris pour cible.

"Dans une société fasciste, il ne suffit pas d’être non fasciste, nous devons être antifascistes !"

C'est par ces mots que le camarade de la CGT du CHAC (Centre Hospitalier Ariège Couzerans) a débuté sa prise de parole los du rassemblement de soutien organisé le jeudi 18 juin suite au saccage du local de leur syndicat 10 jours plus tôt. Envirn 200 personnes (syndicats locaux, collectifs ...) ont répondu àl'appel de ce rassemblement.

En effet, durant un Week End électoral particulièrement éprouvant pour toutes et tous les militantes et les militants de gauche, les membres de partis politiques, d’associations antiracistes, de collectifs prônant la solidarité sous toutes ses formes et luttant contre les oppressions et les discriminations de toutes sortes et bien sûr les syndicalistes de lutte, la violence de l'extrême droite alors annoncée “aux portes du pouvoir” s’est déchaînée contre nos camarades de la CGT du CHAC. On peut bien sûr ressentir du soulagement puisque cette violence ne s’est abattue que sur des biens matériels mais son intensité et la haine à sa source doivent nous alerter.

Dès le 8 juillet nous avons respiré un grand coup puisque le passage de l’Assemblée nationale sous bannière RN avait été évité, mais quelques jours plus tard nous apprenions dans ce communiqué que nos camarades avaient retrouvé leurs bureaux saccagés, leur matériel détruit et leur vie menacée par des inscriptions fascistes sur les murs de leur local syndical. L’extrême droite est violente et dangereuse, ça a l’air évident quand on le dit dans nos cercles militants, mais il est nécessaire de le dire et le redire avec force: l’extrême droite est un danger mortel! Trop de gens l’oublient.

Nos communications syndicales (brochures VISA par exemple, voir le site https://visa-isa.org/) documentent avec soin à quel point l'extrême droite qui s’affiche en protectrice du peuple et se réclame de la démocratie, applique partout où elle en a l’occasion des politiques anti sociales, libérales et antidémocratiques. Même ses activistes les plus dangereux, qui ont sévi au CHAC le week end du 6 juillet, ont détérioré le service de santé au travail et le service social du personnel dans leur obsession de saccager le plus possible le local syndical, preuve qu’ils ne se soucient pas plus de la santé et des conditions de vie des travailleuses et des travailleurs que de leur représentation démocratique par les syndicats.

La fédération SUD Santé Sociaux était représentée lors de ce rassemblement par la section de l'hôpital Gérard Marchant de Toulouse dont un des membres est aussi secrétaire fédéral pour exprimer tout son soutien à nos camarades qui vont devoir reconstruire leur outil syndical qui est un bien si précieux en ces temps d’attaques répétées contre le droit du travail.

Le 8 juillet, dans les urnes, ils ne sont pas passés. La violence de l’extrême droite et sa quête d’une société raciste, rétrograde, misogyne, homophobe et totalitaire sont toujours là. Alors ensemble, nous devons continuer à lutter, à nous syndiquer, à militer, à parler pour faire en sorte qu’ils ne passent pas, jamais.

NO PASARAN !


Voir aussi, le communiqué de VISA 09