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MAIS OU EST DONC PASSEE LA TABLE DES NEGOCIATIONS ?

MAIS OU EST DONC PASSEE LA TABLE DES NEGOCIATIONS CC66/79-CHRS et BASSMS ?

En séance de Commission Mixte paritaire CC66/79-CHRS la délégation SUD santé Sociaux a constaté la volatilisation pur et simple de la table des négociations !! C’est un fait, c’est acté, c’est sans équivoque.

Vous vous demandez comment NEXEM et AXESS ont pu opérer ce tour de passe-passe ?!?

Tout simplement en renforçant une posture de mépris de classe jusqu’ici déjà criante mais encore plus assumée par les Organisations Patronale de la Branche alors que le secteur de la Branche des Associations du Sanitaire Social et Médico-Social vit un moment tragiquement historique.

Tragiquement historique par son hémorragie massive de personnel, d’effondrement des effectifs des métiers du social, de discrimination insupportable entre salarié.es percevant l’indemnité Laforcade de 183 euros et les exclu.es., les oublié.es, les méprisé.es, celles et ceux considéré.es comme sous-classe, comme hors des métiers du social alors que ce sont celles et ceux qui le font vivre. Un mépris tellement énorme que révèlent par exemple la situation des salariées comptables ne touchant pas l'indemnité Laforcade mais devant établir les fiches de paie pour celles et ceux qui la perçoivent !!! Salarié.es des services de paies que les directions, sans aucun scrupule, n’ont pas hésité a appelé à l’aide pendant leur arrêt maladie covid !!!

Tragiquement historique par les rapports d’expertises et d’enquêtes menées par l'Agence National du Travail (ANACT) qui pointe un secteur ayant dépassé, en taux d’accidents /maladies professionnelles, celui du BTP,  avec une incidence de 40% d’augmentation ces dernières années surtout pour les femmes majoritairement représentées dans le secteur et pour la plupart sous-estimées, précarisées sur des postes à temps partiel, des roulements horaire indignes, de discrimination à la maternité.

Alors que toute cette souffrance au travail s'accumule, et s’étend en souffrance dans la vie personnelle par l’absence de reconnaissance sociale et l’absence de revalorisation salariale face à l’inflation cyclique de notre société, aux inégalités engendrées par l'abondance pour quelques uns et le serrage de ceinture pour les autres, Nexem/AXESS décline toute politique salariale pourtant cruciale en ces temps de sinistralité et d’agonie du secteur.

Comment est-ce possible ? Tout simplement par la stratégie de Nexem/AXESS de refuser d'entrer même en négociation!

NOUS SOMMES OBLIGÉ.ES DE NÉGOCIER POUR NÉGOCIER …!

Assises autour d’une table face aux employeurs, les délégations syndicales ont beau faire remonter les situations du terrain, la parole des équipes, proposer des signatures d’accord, elles se heurtent plus que jamais à la posture indigne de Nexem qui n’ouvre aucune négociation. Et encore, “négocier” n’est plus le mot, face à ce mur, les équipes de négociations des organisations syndicales s’échinent, s’éreintent, s’épuisent, se contorsionnent pour tenter de percer ce mur de suffisance patronale interdisant toute entrée en négociation. Faire semblant de dialoguer autour d’une table, tenir un double discours, autant de parodie de séances de négociation.

Imaginez collègues syndiqué.es et non syndiqué.es ce mépris de l'ensemble des salarié.es de la Branche au travers de leur délégations nationales de négociateurs.ices qui vous représentent qui en sont venus à subir cet état de fait.

Négociation? Vous avez dit table de négociation ? Volatilisée, subtilisée, volée aux Organisations Syndicales et, de fait, à l'ensemble des salarié.es de la Branche ! Voilà à quoi sont parvenues les Organisations Patronales avec la complicité de leurs adhérents  (nos employeurs) et celle du Gouvernement. On le savait déjà que les négos étaient une “parodie”, mais le contexte actuel pouvait nous laisser espérer un acte direct et fort de signature d’un accord d’extension sans exclusion de l'indemnité Laforcade et de revalorisation du point à  hauteur de 5 euros préconisée par le Haut Conseil du Travail Social (HCTS) et le CESE en juillet,  mais ce n’est même pas une lueur au bout du tunnel… Nexem/Axess se réfugient derrière l'enveloppe du gouvernement, se réfugient derrière le mandat de ses adhérents, et en attendant c’est le secteur qui s’enfonce de plus belle dans sa perdition.

Politique salariale que dalle, négociation bidon, Commission Mixte Paritaire fantoche, dialogue de sourd mais pas dialogue social ! Monologue patronal asocial et au final, antisocial !

Être sourd à cet appel des organisations syndicales d’une revalorisation immédiate du secteur en termes de salaires et de moyens à la hauteur des besoins, à la veille du vote du Projet de Loi de Financement de la Sécurité Social dont dépend notre secteur, c’est louper une fenêtre d’opportunité seule capable de sauver la BASSMS.

La fusion des Branches voulue par Macron a sonné le glas des tables de négociations, et la CCUE patronale n’est que le révélateur de ce projet d’aboutissement qui s’abat tel un couperet sur nos conventions collectives, annonçant la mort clinique du secteur privé non lucratif dont les organisations patronales seront les seules responsables.